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plus je change plus je deviens moi-même blog lectures conseillées… calendrier d’activités psychothérapeute publié 25 mai 2010 dans non classé 0 commentaires franck chauvereau nos peurs… publié 7 juillet 2011 non classé dans 1 commentaire plus j’avance en âge, ainsi que dans ma pratique de psychothérapeute, plus m’apparaît forte la présence de la peur dans nos existences. en moi-même, en mes amis et patients, dans les témoignages de ce qu’ils vivent, apparaissent sous les couvercles de ce que nous vivons, les visages multiples de la peur. cette émotion est dite fondamentale, comme la colère, la surprise, la tristesse, la joie, le dégoût. il y a bien sûr d’autres émotions et d’autres sentiments, tous ne sont pas désagréables à vivre, heureusement ! : l’enthousiasme, le rire, l’humour, la victoire, la jouissance, l’amour… ouvrons une parenthèse pour noter que nous avons souvent tendance à parler de nos émotions pénibles comme des ressentis négatifs . hors, toutes nos émotions ont un rôle à jouer, celui de baromètre de l’état dans lequel je suis dans le moment présent, celui de communiquer avec l’autre à travers des signes pysiques, par exemple. le négatif est dans l’intensité de l’émotion ressentie, associée à sa durée. il est vrai qu’une forte et longue tristesse atteint la qualité du moment vécu, voire de mon existence. que dire alors de ces peurs permanentes que certains d’entre nous portent en eux tout au long de leur vie d’adulte ? peur de l’inconnu (situation, ou personne) / peur d’échouer, et son opposé : la peur de réussir / peur de s’engager, ou de ne pas savoir s’engager / peur de vivre, ou de mourir / peur de la maladie, de la vieillesse / peur de souffrir, ou d’être heureux (quand on porte la croyance que le bonheur se paie un jour ou l’autre !) / peur d’être jugé / peur de la solitude / peur de la violence / peur du danger / peur de l’autorité / peur de l’intimité… derrière chacune se tapissent nos croyances fortement ancrées, c’est-à-dire nos pensées et nos opinions récurrentes, forgées au fil du temps, sur nous-mêmes, sur les autres et sur la vie ou le monde, en général. interrogeons-nous un instant : comment serait notre vie sans tous ces freins douloureux ? pouvons-nous imaginer un instant – comme ça, juste pour jouer – que la camarde crainte qui a trouvé sa place au creux de notre estomac, dans nos muscles crispés, dans nos pensées puisse à jamais nous lâcher et nous libérer, enfin ? au fait, quel est le contraire de la peur… ? il y a un joli mot de la langue française, qui, lorsque personnellement je le prononce, me fait respirer d’aise… c’est le mot confiance ! oublions les peurs - ainsi que leurs frères le doute et la culpabilité – que reste-t-il alors ? la confiance ! confiance en la vie, en l’univers bienveillant… et c’est alors que tout naturellement, la confiance enfante l’acceptation , l’acceptation du moment présent, quel qu’il soit : le passé n’est plus à réécrire, vainement ! le futur reste ce qu’il est, de toute façon : seulement une hypothèse ! dans l’histoire de ce joli mot il est question de croire avec assurance, de se fier à quelqu’un ou quelque chose, et il possède beaucoup d’analogies avec l’esperance (vous savez, ce qu’il resta dans la fameuse boîte que pandore ouvrit en désobéissant, laissant tous les mots de la terre se répandre sur les hommes !) se fier à quelqu’un ou quelque chose… ? a dieu, à la vie, à l’univers… appelons cela comme il nous convient, un quelque chose qui nous porte pour : « …qu’à la pierre notre pied ne se heurte » !! la confiance s’installe en nous lorsque vient la certitude que nous ne sommes pas seuls (peut-être notre plus grande peur !) et que l’univers est bienveillant… n’ayons plus peur, il n’y a aucun risque, rien à perdre et tout à gagner, en faisant confiance à la vie!! après l’extase, la lessive ! publié 2 avril 2011 non classé dans 1 commentaire voici quelques extraits du livre « après l’extase, la lessive – comment la sagesse du cœur se développe par la voie spirituelle » jack kornfield éd. la table ronde. jack kornfield nous montre avec élégance et humour la réalité de ces gens qui ont réalisés d’énormes prises de conscience et le défi que présente de vivre le quotidien en dépit de celles-ci. vous qui êtes sur la voie, sachez que rester dans le moment présent quoi qu’il arrive en accueillant ce qui est, est un défi imposant pour quiconque s’est engagé sur la voie spirituelle. vous n’êtes pas les seuls à perdre la communion avec le divin. voici quelques extraits de ce livre passionnant, réaliste et peut-être libérateur. » l’éveil existe, on peut s’éveiller. liberté et joie sans limite, union avec le divin, ouverture à un état de grâce intemporel, toutes ces expériences sont plus communes qu’on ne le pense et ne sont pas si éloignées de nous. il existe cependant un corollaire : ces expériences ne durent pas. nos réalisations et nos prises de conscience nous dévoilent la réalité du monde, elles apportent des changements mais elles passent. » » vous avez sûrement lu des récits traditionnels racontant la vie de grands sages asiatiques parfaitement éveillés ou l’histoire de saints et mystiques occidentaux d’une pureté irréprochable. ces écrits sont magnifiques; ils peuvent pourtant nous induire en erreur. en réalité, dans le processus d’éveil du cœur, il n’y a rien qui, de près ou de loin, puisse être assimilé à une fin éveillée. les choses ne se passent pas ainsi. nous savons tous qu’après la lune de miel, il y a le mariage et qu’après les élections, la dure tâche de gouverner. dans la vie spirituelle, il en va de même : après l’extase, il y a la lessive. » kornfield d’ajouter : » quelle que soit notre vision initiale de la vie spirituelle, pour être authentique, elle doit être réalisée ici et maintenant, à l’endroit où nous vivons. à quoi ressemble le cheminement d’un occidental au sein d’une société complexe? comment ceux qui ont consacré 25, 30 ou 40 ans de leur vie à une pratique spirituelle ont-ils appris à vivre? voilà les questions que j’ai commencé à poser aux occidentaux qui sont devenus, des maîtres zen, des lamas, des rabbins, des pères, des nonnes, des yogis, des enseignants et à leurs plus anciens étudiants. » » pour comprendre la vie spirituelle, j’ai commencé par le commencement. j’ai demandé ce qui nous amène à la vie spirituelle et quelles difficultés nous avons à traverser sur le chemin. les chemins de l’éveil. j’ai demandé quels présents, quels éveils nous étaient offerts et ce que nous pouvions savoir de l’illumination. puis j’ai demandé ce qui arrivait après l’extase, lorsqu’on mûrit au cours des cycles de la vie spirituelle. y a-t-il une sagesse qui intègre à la fois l’extase et la lessive ? » » la fille d’un pasteur demanda à son père d’où lui venait ses idées pour les sermons. » de dieu « , répondit-il. » alors pourquoi toutes ces ratures? « , lui demanda-t-elle. » » les mystiques de chaque tradition, poursuit kornfield, enseignent que, quelle que soit la puissance de l’éveil obtenu, notre capacité à vivre dans cette réalité sera presque certainement transitoire. au premier abord on pourrait en douter : les satori éveillent en nous une compréhension et une liberté tellement impressionnantes qu’il est difficile de croire que cette réalisation n’est qu’une première étape. pourtant des descriptions ou cartes du processus évolutif d’éveil existent dans pratiquement toutes les voies spirituelles. […] chaque tradition offre sa propre image du déroulement de la vie quand le cœur s’est éveillé, mais toutes s’accordent sur le fait que la première ouverture n’est qu’un début. » ce n’est pas parce qu’on a connu l’éveil que tout est résolu, que tout est fini. la terre et la vie demeurent le grand champ que nous devons labourer pour y faire pousser fleurs et fruits. il faut du temps pour apprendre à accepter ce que l’on est, et pour permettre à cette acceptation de faire mûrir ce que nous sommes. «un enseignant bouddhiste raconte qu’il s’attendait avec l’éveil à une “transf